Série photographique regroupant vues d’ensemble et portraits. A series of photographs that includes scenes and portraits

Parodie troublante d’une noce sise en pleine forêt. Les photographies montrent des mises en scènes muettes aux allures cinématographiques dans lesquelles la tension dramatique est exprimée par la position des personnages, leurs costumes, le décor et l’ambiance lumineuses. Les habits semblent prendre vie pour nous raconter un moment glané suite à une union maritale singulière. Ces habits témoignent d’un scénario où la mariée, seul personnage féminin, se retrouve entourée, voire poursuivie par des figures masculines de tout style et époque (prétendants éconduits, célibataires insistants et marié décadent). Titrée La Mariée et ses célibataires, même, cette série n’est pas sans rappeler un titre de Duchamp (La Jeune mariée mise à nue par ses célibataires, Même) qui m’a longtemps hanté par son ambivalence entre la liberté et l’agression sexuelle.


La Mariée et ses célibataires (The Bride and Her Bachelors)

A disturbing parody of a wedding that takes place in the middle of a forest. The photographs portray silent staged scenes that have a cinematographic appearance in which dramatic tension is expressed by the characters’ stance, their costumes, the set and lighting. The costumes seem to come to life to convey a moment glimpsed after an unusual wedding ceremony. The clothing illustrates a scenario in which the bride, the sole female character, finds herself surrounded, if not pursued, by male figures of all kinds and from all eras (jilted suitors, insistent bachelors, a dissipated bridegroom). Entitled The Bride and Her Bachelors, Even, this series is reminiscent of a work of Duchamp’s (The Bride Stripped Bare by Her Bachelors, Even) that has long haunted Elaine Frigon due to its ambivalence regarding freedom versus sexual aggression.